
Les acteurs de terrain, les associations, les écrivains engagés continuent de sensibiliser autour de la maladie. Cependant, la mortalité infantile à cause de la Drépanocytose reste élevée en RDC et en Côte d'Ivoire, relève l'OMS en 2024.
Drépanocytose, maladie oubliée
Plus de 20% à 30% de la population africaine est touchée par la Drépanocytose. Maladie marginale, la Drépanocytose touche particulièrement les personnes de type africain, caribéen. L'Afrique reste la région du monde où l'on note une forte prévalence du trait drépanocytaire. En 2024, la République démocratique du Congo (RDC) et la Côte d'Ivoire enregistrent plus de 30% de décès chez les plus petits. Les enfants meurent à l'âge de cinq ans ou à l'âge de neuf ans. Et pour cause ? L'absence d'information sur le dépistage pour les examens de sang et la prise en charge, à temps, de la maladie chez les enfants. L'extrême pauvreté des familles aggrave la situation.
Information contre les préjugés
Néanmoins, il existe des pays en Afrique où la prévalence du trait drépanocytaire demeure stable : le Congo-Brazzaville. L'existence du Centre de Référence pour la Drépanocytose au CHU-Brazzaville atteste d'un maillon efficace de la chaine de lutte. Même si le coût des soins est extrêmement élevé pour les Congolais. Certaines familles congolaises, notamment, les familles favorisées, n'hésitent pas à envoyer leurs enfants en Europe pour les besoins de soins adéquats.
L'imaginaire collectif au Congo-Brazzaville est de plus en plus éclairé sur l'existence de ce type de maladie héréditaire, mortelle.
Contrairement à d'autres pays d'Afrique subsaharienne où la Drépanocytose est très mal vécue par les populations. En République démocratique du Congo, les enfants atteints de la Drépanocytose sont stigmatisés. Certains sont abandonnés par leurs familles. D'autres sont traités d'enfants moribonds. Plus particulièrement, les jeunes filles sont des mauvaises candidates au mariage. Puisque, selon les coutumes locales, l'élévation sociale d'une femme s'apprécie par rapport à la situation matrimoniale de celle-ci.
Au Cameroun, les enfants drépanocytaires sont traités d'enfants sorciers. D'après les préjugés, ces enfants touchés par la maladie trainent un vampire qui leur avale tout leur sang dans le corps.
Prévention pour réduire le taux de mortalité infantile
La prévention est la première arme pour lutter contre la Drépanocytose. L'information et la connaissance de la Drépanocytose permettent de ralentir la progression de la maladie.
La prévention réduit considérablement le taux de mortalité infantile et chez les jeunes de moins de 35 ans.

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