Adoptée par référendum le 25 octobre 2015, la Constitution de la République du Congo contient des avancées majeures en termes des libertés fondamentales. Reste à s'y habituer dans la pratique et à intérioriser les merveilles d'un Etat de droit dans l'imaginaire collectif des Congolais et chez les dirigeants politiques. Car à prendre la République dans sa conception la plus rigoureuse, il n'y a pas de meilleure constitution ; à part la démocratie elle-elle et l'élan de production des biens et des services dans un environnement sécurisés en droits et en libertés. Téléchargez le texte intégral

Richard Ossoma-Lesmois, Juriste spécialisé en droit international public et droit humanitaire.
La multiplication des Conseils consultatifs locaux, organes de conseil pour le gouvernement, fragilise l'autorité judiciaire
Dans la mesure où les rapports d'enquête et d'activités fournis par les Conseils consultatifs locaux n'ont pas force de loi, les dirigeants politiques, à l'esprit siamois, sont tentés de croire détenir une partielle d'autorité. Erreur ! L'intention poursuivie est simplement de faire participer les forces vives de la nation, à l'édiction des règles communes d'importance. La loi et le règlement demeurent le droit commun pour régir le fonctionnement de la société. Et le juge est consacré par excellence, le garant de l'Etat de droit.
Le Titre II de la Constitution du 25 octobre 2015 consacre expressément l'intérêt de la collectivité à reposer le vivre-ensemble sur un certain nombre de " Droits, Libertés et Devoirs des citoyens. " Des dispositions générales déjà existantes dans les constitutions antérieures qu'a connues le Congo depuis la première constitution . Par conséquent, fragiliser le pouvoir judiciaire est de nature à favorise les compromissions et la corruption. Une telle régression précipite aux misères du peuple.
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